2020 – Réunions / Meetings

25 janvier 2020 – Vocabulaire du baseball en français au Québec / January 25, 2020 – French baseball terms in Quebec

Le chapitre de SABR-Québec s’est réuni le 25 janvier 2020 à Montréal à l’occasion de la journée SABR. Une seule présentation était à l’ordre du jour, offerte par deux de nos membres, tous deux historiens, soit Patrick Carpentier et Marcel Dugas, qui nous ont expliqué l’histoire de la francisation des termes de baseball au Québec.

La pratique du baseball au Québec remonte à 1869, et de 1880 à 1907 on peut parler d’une francisation anémique : les joueurs eux-mêmes utilisent les termes en anglais, la couverture de presse relativement marginale est truffée d’anglicismes, et le seul milieu qui pousse à l’usage du français est celui des collèges classiques, où les prêtres cherchent à défendre l’activité physique en français. Ainsi apparaissent des traductions directes comme premier-but, mais aussi des termes importés de France, où se jouait alors un jeu nommé la “Thèque”, apparenté aux “Rounders” britannique. Plusieurs de ces termes étaient calqués sur le vocabulaire militaire, comme celui de “voltigeur”. C’est aussi à cette époque qu’apparait le mot “arrêt-court” comme équivalent de “shortstop” mais son usage est encore nettement minoritaire. On trouve aussi des locutions plutôt bancales dans les sommaires, comme “frappé par balle lancée par le pitcher”.

De 1908 à 1919, les premiers efforts de francisation systématique ont lieu avec le travail de la Société du bon parler français, et la publication lors de cette dernière année d’un dictionnaire visuel qui comprend de nombreux termes liés au baseball. On parle d’une francisation émergente, puisque l’anglais domine encore dans les compte-rendus écrits; cependant, le mot arrêt-court commence à prendre le dessus sur le terme anglais. On retrouve d’ailleurs régulièrement le même terme utilisé dans les deux langues dans un seul paragraphe d’un même article de presse.

De 1920 à 1934, le français prend finalement le dessus dans les médias, et les termes sont maintenant repris par les joueurs eux-mêmes. L’arrêt-court apparait maintenant deux fois plus fréquemment que le shortstop, et les articles deviennent beaucoup plus nombreux avec le retour des Royaux en 1928. En 1935, un guide terminologique du baseball est largement diffusé.

De 1934 à 1968, la francisation est presque complétée – dans les médias tout au moins. Les matchs sont diffusés à la radio à partir de 1935 et à la télévision en 1952, et les auditeurs se plaignent lorsqu’un commentateur a recours à des termes en anglais. Arrêt-court a gagné sa guerre, occupant 90% du terrain linguistique, et les linguistes dénoncent maintenant certains termes français abusifs, comme “empailleur”, une désignation toute phonétique de l’arbitre – l’umpire – qui n’a rien à voir avec la taxidermie !

La phase finale de la francisation aura lieu suite à l’arrivée des Expos en 1969. Nous avions la chance d’avoir parmi nous notre ami Jacques Doucet, commentateur des matchs de l’équipe à la radio, qui nous a expliqué comment certains termes qui manquaient à notre vocabulaire ont été créés à cette époque, tel que “prendre un coureur à contre-pied” ou encore un “coup frappé à l’entre-champ”. Toujours modeste, Jacques a cherché à minimiser son rôle dans ce travail. Nous savons tous à quel point il a contribué à faire que les termes français soient ceux utilisés par les instructeurs et les joueurs des petites ligues à cette époque.

Cette présentation fascinante, qui abordait un terrain encore peu étudié était d’autant plus dynamique grâce aux nombreux documents d’époque amenés par nos deux chercheurs. Un travail remarquable qui illustre ce que SABR fait de mieux – et donc un sujet rêvé pour la journée SABR !


The SABR-Québec Chapter met on January 25, 2020 in Montreal for SABR Day. There was one topic on the agenda, a presentation by two of our members, Patrick Carpentier and Marcel Dugas, historians both, on the history of the introduction of French baseball terms in Quebec.

Baseball has been played in Quebec since the late 1860s, but from 1880 to 1907, one can speak of only an anemic presence of French terms to describe the game. The players themselves used only English terms, the rather marginal press coverage was chock-full of English words, and the only social group pushing for French terms was the church-run classical colleges, where the priests sought to defend the practice of sports in French. Some direct translations of English terms, such as “premier-but” for first base were introduced, but also some terms imported from France where a game called “La Thèque”, similar to British Rounders, was still played at the time. Many of these terms came from a military vocabulary, such as that for outfielder, “voltigeur” which originally means light-infantryman. It is also at that time that “arrêt-court” first appeared as a translation for shortstop, but its use was still marginal. There were also some rather clumsy formulations in game summaries, such as “frappé par balle lancée par le pitcher”, a very convoluted way to say hit-by-pitch.

From 1908 to 1919, the first attempts at a systematic translation of the game’s vocabulary appeared as a project of the “Société du bon parlé français” (Society for proper spoken French). In the last year of the period, a visual dictionary incorporating a large number of baseball terms was published. But the French vocabulary was still only emerging, as English terms still dominated game reports. Still, arrêt-court had now caught up with shortstop. A common feature of the era was to see both a French term and the English one used interchangeably in the same paragraph of a newspaper article.

From 1920 to 1934, French terms now predominated in media reports, and players themselves were starting to use them, as they became familiar with these. The arrêt-court was twice as common as the shortstop and newspaper articles were much more numerous with the return of the Montreal Royals in 1928. In 1935, a guide of French baseball terms was largely distributed throughout the province.

From 1934 to 1968, the move to French terms was almost completed – at least in the media. Games were broadcast on the radio starting in 1935 and on television in 1952, and listeners would phone in to complain when an announcer used too many English terms. Arrêt-court had won its war with shortstop, now appearing over 90% of the time, and linguists were starting to call out abusive use of French, such as “empailleur”, which literally means “taxidermist” but was often used as a phonetic equivalent of “umpire”, a usage which has since completely disappeared!

The arrival of the Expos in 1969 marked the final phase of the introduction of French terms. We were lucky to have with us Jacques Doucet, who broadcast the team’s games on the radio, and he explained to us how certain terms that were lacking were created at that time. These include “prendre un coureur à contre-pied” (picking off a runner) or “un coup frappé à l’entrechamp” (a Texas leaguer). Modest as always, Jacques sought to minimize his role in this work. We all know how much he contributed to the use of French terms among coaches and players in the Quebec little baseball leagues during that period.

This fascinating presentation, which was breaking new ground, was made even more dynamic thanks to the numerous period documents that our two presenters brought along. It was some remarkable research that illustrates what SABR does best – and therefore a perfect topic for SABR Day!

23 mai 2020 – Avant Jackie… Charlie Culver / May 23, 2020 – Before Jackie… Charlie Culver

Le chapitre de SABR-Québec a tenu sa réunion du printemps de manière virtuelle le 23 mai 2020, pandémie oblige, mais cette première a néanmoins été un grand succès. Pour l’occasion, Christian Trudeau, un des membres fondateurs de notre chapitre en 2005 mais incapable d’assister à nos rencontres depuis qu’il a accepté un emploi à 1000 km de Montréal, à Windsor, en Ontario, nous a présenté le fruit de ses recherches sur Charlie Culver, aussi connu sous le nom de Charlie Calvert, une personnalité marquante mais injustement oubliée de l’histoire du baseball au Québec – et même en Amérique du nord. Ses recherches ont déjà commencé à susciter beaucoup d’intérêt, avec un article publié fin-mars dans le quotidien La Presse, et un autre qui devrait suivre prochainement dans la prochaine édition du Baseball Research Journal.

Né à Buffalo en 1892 d’un père de race blanche et d’une mère inconnue mais afro-américaine, Charlie Culver se rend pour la première fois au Québec en 1919 avec une équipe noire indépendante, les Red Sox de la Havane, qui n’ont en fait aucun lien avec Cuba, qui effectue une tournée de la province. Il est à l’époque à l’emploi de la gare Penn Station de New York comme bagagiste et a joué pour certaines des meilleures équipes afro-américaines de l’époque, qui précède la mise-sur-pied des Negro Leagues. Il est un joueur suffisamment important pour mériter sa propre page sur Baseball-Reference pour cette partie de sa carrière.

En 1920, il s’installe au Québec, épouse une veuve francophone, Paula Saint-Arnaud, et joue avec le club Saint-Henri de la ligue semi-professionnelle de Montréal, le plus haut calibre de baseball à l’époque dans la province, puisque les Royaux de Montréal ont plié bagage en 1917. Reconnu rapidement comme un des meilleurs joueurs locaux, il est recruté en 1922 par l’équipe de Saint-Hyacinthe, qui cherche à rassembler la plus forte équipe possible, et sa mise sous contrat est rapportée par les journaux. Peu après, l’incontournable Joe Page met sur pied une ligue professionnelle, la ligue Eastern Canada, et réussit à la faire accepter par la National Association comme circuit de classe B au sein du baseball organisé. Les quatre équipes recrutent rapidement les meilleurs joueurs locaux et Culver se retrouve avec les nouveaux Royaux de Montréal.

Personne au Québec ne fait grand cas de la présence d’un joueur de race noire au sein du circuit, mais de fait, il brise un tabou fondamental imposé depuis 1890 dans le baseball organisé, et qui n’a été ébranlé qu’à de très rares occasions jusqu’à la mise sous contrat de Jackie Robinson en 1945. Il joue un match hors-concours le 30 avril contre les Braves de Boston de la Ligue Nationale, obtenant deux coups sûrs dont un double en quatre présences. Il joue ensuite la première semaine de la saison avec Montréal, et se révèle un des meilleurs joueurs de l’équipe, avec une moyenne de .316 (6 en 19), 1 double et 2 circuits, tout en remportant la victoire lors de ses deux départs comme lanceur. Mais après le match du 16 mai, il disparaît de l’équipe sans autre explication, et termine la saison avec Saint-Hyacinthe. Deux explications possibles s’offrent : soit Saint-Hyacinthe s’est objecté à sa mise sous contrat par Montréal et a exigé son retour, soit la National Association a fait pression pour qu’il ne joue plus dans un circuit qu’elle a homologué.

Quoiqu’il en soit, Culver continuera d’œuvrer sur la scène du baseball québecois pendant plusieurs décennies encore, comme joueur et gérant. En 1926, lors d’une visite de Babe Ruth à Montréal, il est le lanceur partant de l’équipe de Ruth pendant 7 manches avant de céder sa place au Bambino lui-même lorsqu’il montre des signes de fatigue. Il sera le mentor de nombre de jeunes joueurs québécois, dont Paul Calvert et Raymond Daviault, qui lanceront tous deux dans les majeures, et à son décès en 1970 on parle de lui comme du meilleur joueur d’arrêt-court que la province ait connu, et de quelqu’un qui aurait certainement joué dans les ligues majeures n’eût été la couleur de sa peau. Il sombre cependant dans l’oubli rapidement, mais ceci devrait changer grâce aux recherches de Christian, qui a en parallèle présenté un dossier visant à son admission au Temple de la Renommée du baseball québécois.

Cette première tentative de réunion virtuelle a été un franc succès et le chapitre se promet de recommencer l’expérience, puisqu’il est clair qu’il ne sera pas possible de tenir nos rencontres habituelles, y compris notre visite annuelle à Québec pour assister à un match de la Ligue Can-Am, au cours des prochains mois.


The SABR Quebec Chapter held its spring meeting on May 23, 2020. The pandemic forced us to do so virtually, but this first experience was nonetheless quite successful. Christian Trudeau, one of our chapter’s founding members in 2005, who had been prevented from attending our meetings in person in recent years after moving 1,000 km from Montreal to work in Windsor, Ontario, made a presentation on his recent research into the life of Charlie Culver, also known as Charlie Calvert, a significant but sadly forgotten figure in Quebec – and North America’s – baseball history. His research has already begun to raise significant interest, with an article published in the newspaper La Presse in March, and an another scheduled in the forthcoming issue of the Baseball Research Journal.

Culver was born in 1892 in Buffalo to a white father and an unknown African-American mother. He first came to Quebec in 1919 as part of an independent barnstorming Negro League team that toured the province, the Havana Red Sox (it should be nothed that they had absolutely no link to Cuba, in spite of their name). He was at the time employed as a porter at Penn Station in New York City and played for some of the better African-American teams of the era, before the establishment of the Negro Leagues. He is a significant enough player that he has his own page on Baseball-Reference that covers that part of his playing career.

In 1920, he moved to Quebec, was married to a francophone widow, Paula Saint-Arnaud, and started playing for the Saint-Henri team in the semi-pro Montreal city league. This was the highest level of baseball being played in the province at the time, given the Montreal Royals had left town in 1917. He was quickly recognized as one of the best local ballplayers and in 1922 was signed to a contract by a team in nearby Saint-Hyacinthe, as reported in contemporary newspapers, as part of an attempt to assemble a team made up of the best available players. Shortly thereafter, tireless promoter Joe Page put together a fully professional league – the Eastern Canada League – and managed to have it be recognized by the National Association as a Class B league within Organized Baseball The four teams quickly signed up the best local players and Culver ended up as part of the resurrected Montreal Royals.

No one in Quebec attached particular significance to the fact there was a black player in the new league, but this broke a fundamental taboo in organized baseball dating back to 1890, one that was only very rarely breached until the signing of Jackie Robinson in 1945. On April 30th, he played in an exhibition game against the National League’s Boston Braves, going 2 for 4 with a double. He then played the first week of the season with Montreal, making it clear that he was one of the league’s top players as he hit .316 (6 for 19) with a double and two homers while winning both of his starts on the mound. However, after May 16th, he disappeared from boxscores without any explanation given, and he played the rest of the season with Saint-Hyacinthe. There are two possible explanations for this: either Saint-Hyacinthe objected to his signing by Montreal and asked that he be returned to them; or the National Association exerted pressure in order that he no longer be able to play in a recognized league.

In any case, Culver continued to be active on the Quebec baseball scene for decades after this, both as a player and as a manager. In 1926, during a visit to Montreal by Babe Ruth, he was the starting pitcher and went 7 innings before being replaced by the Bambino himself when he showed signs of fatigue. He mentored a number of young local players, including Paul Calvert and Raymond Daviault, who would both go on to pitch in the majors. When he passed away in 1970, his obituaries call him the best shortstop to have played in the province, and someone who would surely had reached the major leagues were it not for the color of his skin. Still, he quickly became forgotten, but this should change thanks to Christian’s research. In parallel, he has submitted his candidacy for the Quebec Baseball Hall of Fame.

Our first attempt at holding a virtual meeting was clearly successful and we plan to repeat it in coming months, at it seems clear that we will be unable to hold our usual mneetings, including our annual pilgrimage to Quebec City to attend a Can-Am League game.

28 novembre 2020 – Le baseball à Québec / November 28, 2020 – Baseball in Quebec City

Le chapitre de SABR-Québec a tenu sa réunion de l’automne de manière virtuelle le 28 novembre 2020. Notre invité était Daniel Papillon, membre fondateur du chapitre, qui nous a présenté 10 grands noms de l’histoire du baseball qui ont joué à Québec. La présentation était inspirée par un article publié récemment par Daniel dans le Journal de Québec.

Les dix noms ont servi de fils conducteur à Daniel pour retracer l’histoire du baseball professionnel à Québec, depuis la première équipe qui a joué en 1924 dans un stade temporaire érigé en quelques semaines, le Parc Fontaine, à travers les grandes années du Stade Municipal de Québec entre la fin des années 1930 et des années 1950, et enfin les années où Québec était la filiale de calibre AA des Expos de Montréal dans la Ligue Eastern. Il a délibérément omis la période contemporaine des Capitales de Québec, ayant déjà beaucoup de matière à aborder !

Les dix grands noms n’ont pas tous joué pour Québec : Casey Stengel, Warren Spahn, Satchel Paige et Hank Aaron n’ont fait que passer en ville pour jouer un match hors-concours, soit lorsque les Braves de Boston ou de Milwaukee étaient l’équipe parente des Braves de Québec, soit avant de s’embarquer dans le cadre d’une tournée européenne dans le cas de Stengel, à l’époque où il était encore un jeune voltigeur vedette avec les Giants de New York, ou avec l’équipe de baseball des Harlem Globetrotters dans le cas de Paige, qui à 48 ans en 1954 était toujours un lanceur hors-pair! Trois des personnages, Del Bissonette, Frank McCormick et George McQuinn, ont été des joueurs étoiles dans le baseball majeur avant de se retrouver comme gérant d’une équipe mineure à Québec. Dans le cas de McQuinn, l’édition de 1950 des Braves de Québec qu’il a mené au championnat de la Ligue Can-Am a été choisie comme une des 100 meilleures équipes de l’histoire du baseball mineur en 2002, ce qui est tout un exploit.

Deux futurs membres du Temple de la Renommée ont joué à Québec avant de se rendre aux ligues majeures, soit Gary Carter en 1973 et Andre Dawson en 1976. Il existe beaucoup de documents montrant Carter dans l’uniforme des Carnavals, alors qu’il était la grande vedette de l’équipe, mais dans le cas de Dawson, son passage fut très rapide, parce qu’il était tout simplement trop fort pour la ligue : il n’a joué que 40 matchs, frappant pour .357, avant d’être promu à Denver, et Daniel n’a réussi à dénicher qu’un seul document où il porte l’uniforme des Métros – la photo d’équipe prise en début de saison. Enfin, le dernier des dix personnages est le lanceur Georges Maranda, le premier joueur originaire de Québec (de Lévis en fait) à atteindre les majeures. Il s’est aligné avec les Braves à ses trois premières saisons professionnelles, de 1951 à 1953, mais ses premiers vrais succès furent à partir de 1954, quand il gagne 18 matchs à Eau Claire. Il atteindra les majeures en 1960 avec les Giants de San Francisco.

En bonus, notre membre Bill Young nous a raconté quelques anecdotes des ses années d’adolescence quand il était un partisan assidu des Braves, y compris la fois où son frère et lui ont pu s’entretenir longuement avec le légendaire sprinteur Jesse Owens, qui accompagnait une équipe de la Ligue des Noirs, les Clown d’Indianapolis, de passage dans la vieille capitale. La réunion a permis d’échanger sur l’histoire du baseball mineur au Québec et de parler des incertitudes quant à son avenir, vu les chamboulements qui affectent présentement autant les ligues affiliées au baseball majeur que les circuits indépendants. Notre prochaine réunion aura lieu, elle aussi virtuellement, autour de la Journée SABR au mois de janvier 2021.


The SABR-Quebec Chapter held its fall meeting virtually on November 28, 2020. Our guest speaker was Daniel Papillon, founding member of the chapter, who spoke to us about ten great names from baseball history who have played in Quebec City. His presentation was based on an article he had recently published in the daily newspaper, Le Journal de Québec.

These 10 names were the guiding thread used by Daniel to trace the history of professional baseball in Quebec City starting from the first team that played in a temporary ballpark built in only a few weeks in 1924, Fontaine Park, through the banner years of Quebec City’s Municipal Stadium between the end of the 1930s and the 1950s, and finally the years when Quebec City hosted the AA farm team of the Montreal Expos in the Eastern League. He deliberately skipped the current period with the Québec Capitales, as there was already plenty of material to sift through !

The ten greats did not all play for teams based in Quebec City: Casey Stengel, Warren Spahn, Satchel Paige and Hank Aaron simply came to town to play an exhibition game, either when the Boston Braves or Milwaukee Braves were the parent club of the Quebec City Braves, or just before sailing off on a European tour in Stengel’s case, at a time when he was still a young outfielder starring with the New York Giants, or again when the Harlem Globetrotters baseball team featured a 48-year-old Paige, who in 1954 was nonetheless still peerlesson the mound! Three of the persons, Del Bissonette, Frank McCormick and George McQuinn, were former major league stars who had gone on to manage a Quebec City-based team. In McQuinn’s case, the 1950 edition of the Quebec City Braves that won the Can-Am League crown, was selected in 2002 as one of the top 100 teams in minor league baseball history, which is no mean feat.

Two future members of the Hall of Fame played in Quebec City before reaching the major leagues, Gary Carter in 1973 and Andre Dawson in 1976. There are lots of documents that depict Carter in a Carnavals uniform, as he was the team’s biggest star, but in Dawson’s case, his stay was a brief one as he was simply too good for the league: he played only 40 games, hitting .357, before earning a promotion to Denver. Daniel only managed to find one item where he wears the Metros’ uniform – the team picture taken at the season’s start. Finally the last of the ten greats is pitcher Georges Maranda, the first player from Quebec City (actually, the neighbouring town of Lévis) to reach the big leagues. He was a member of the Quebec City Braves for his first three seasons as a professional, from 1951 to 1953, but he first tasted success starting in 1954, when he won 18 games for Eau Claire. He made it to the major leagues in 1960 with the San Francisco Giants.

As a bonus, member Bill Young told us a few stories from his teenage years when he was a diehard Braves fan, including the time when he and his brother had a long conversation with legendary sprinter Jesse Owens, who visited Quebec’s capital with a barnstorming Negro Leagues team, the Indianapolis Clowns.

The meeting was an opportunity to speak about the history of minor league baseball in Quebec and of the uncertainties regarding its future, in light of the current upheavals that are upending leagues inside or outside of organized baseball. Our next meeting will take place, again virtually, on or around SABR Day in January 2021.